L'occupation italienne


C'était aussi le temps de l'occupation, d'abord italienne.

L'arrivée des Italiens n'a pas laissé de souvenirs particuliers à Mme Ferrier, sauf une anecdote :
“J'ai vu une seule moto et je suis partie me cacher derrière un rideau sur la placette. Je me rappelle seulement le bruit de la moto qui a traversé le village, leur chapeau vert et la plume dessus”.

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Soldats italiens

Ceux de l'abbé Boyer sont plus précis :
“Du temps des Italiens, cela se passait de façon, disons le, très, très folklorique. Etaient-ils respectés ? Je n'en sais rien. Ils avaient instauré le couvre-feu et passaient dans les rues à bicyclette en criant « Luce ». Tout le monde éteignait rapidement, il devait être neuf heures du soir.
Personne ne les craignait.”

Mme Bérenguier les trouvait même très convenables. Ils échangeaient beaucoup et, grâce à eux, elle a mangé de nombreuses soupes de pâtes.

La maman de Mme Boutou se débrouillait avec l'un d'eux pour avoir des chaussures pour sa fille. Ils étaient originaires de la même région d'Italie.

Mme Martin a gardé un animal abandonné par les Italiens :
“Avant les Allemands, les Italiens sont venus. Ils campaient juste en face de chez nous et Ils avaient un beau chien loup. L'un d'entre eux jouait toujours de l'accordéon le soir et, quand il y a eu la débâcle, ils sont vite partis et ils ont laissé le chien.
Avec mon cousin, on disait : “S'ils ont laissé l'accordéon, on va voir, on le prendra.”
Mais le chien ils l’avaient laissé, peuchère. Nous l'avons recueilli et nous l'avons gardé. Au début, il ne comprenait pas le Français, Turco. Je ne sais pas pourquoi on l'avait appelé Turco. Petit à petit, il s'est habitué. Il est mort de vieillesse. C'est un héritage de l'occupation italienne, voyez-vous !”

L'occupation italienne n'avait rien à voir avec celle qui allait suivre avec les Allemands. Quel soldat italien n'avait pas de famille dans le Var ! Néanmoins, elle provoquait des animosités au sein de la population.

Mme Nanelli nous relate :
“Dans la rue des Marchands à Draguignan, un homme voulait tuer un commerçant italien parce qu'il était de la même nationalité que l'occupant. Il ne devait commercer qu'avec eux.”


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