Les distractions |
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Parallèlement, il y avait d'autres distractions existant auparavant, ou qui venaient d'éclore. M. Vergelin y participait : “Je me souviens des fêtes locales, particulièrement celle de la Saint-Hermentaire à la Pentecôte, ainsi que du corso fleuri avec mes camarades de La Dracénoise association créée en 1902 par des jeunes sportifs. J'ai fréquenté avant l'âge de dix ans le local, rue Bernard Trans. Nous faisions chaque année un déplacement majeur, c'est ainsi que je suis allé à Paris, à Alger, en Italie… C’était le père Lajot, huissier à la préfecture, qui supervisait. Les braves gens qui nous encadraient, cultivaient notre corps et notre esprit, tout cela gratuitement. Pour revenir à la fête de la Saint-Hermentaire, il y avait des concours de boules, et de chants à Portaiguières, c'était très bien… Le lundi à l'hôpital, il y avait une démonstration de gymnastes en culottes courtes et chemisette blanche. Les prestations étaient fortement applaudies par les aînés.” |
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Pour les sportifs, l'Olympique dracénois et le Sporting-club dracénois offraient les moyens de se défouler. Le club de basket-ball a été créé en 1948 par M. Georges Perron. Entre loisirs et sports, le Vespa club, sous la houlette du président Roberto, programmait des virées à la montagne et à la mer. Des rassemblements internationaux comptaient jusqu'à mille vespas, quelquefois. Les jeunes gens de l'époque se souviennent encore des sorties entre copains. Ils avaient tous des vespas dont certaines étaient décorées magnifiquement. C'était très agréable de rouler les cheveux au vent, d'aller au cinéma, en balade à la campagne, sans oublier les longues heures passées en forêt à chercher des champignons. |
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La course de côte d'Ampus attirait les familles qui venaient passer la journée dominicale sur le terre-plein surplombant la route. Elles acclamaient les voitures vrombissantes qui défilaient à toute allure devant elles en faisant crisser leurs pneus. Des salles de billard furent ouvertes. Les compétitions officielles se tenaient au Café du Commerce. |
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Les hommes s'adonnaient à la chasse, pour le plaisir de la balade entre hommes et pour le but ultime de ramener du gibier à la maison. C'était tout un art dans la préparation vestimentaire, la cartouchière, la besace, les bottes, le chapeau, puis ils s'inquiétaient de la bonne marche de leur arme. Scrupuleusement ils fourbissaient leur fusil, le graissaient soigneusement pour être fin prêts le lendemain. Il y avait aussi les sorties pêche, quel souvenir ! Les parents préparaient le pique-nique le soir car à cinq heures du matin, debout ! |
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A l'époque, l'eau était si claire que l'on pouvait toucher les poissons. Il n'y avait pas de pollution, on ne connaissait pas ce mot ! Il faut dire qu'ils n'avaient pas le droit de laisser un seul papier derrière eux.
L'heure de départ se profilant, ils laissaient à regret cet endroit de liberté. |
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Quelques poissons, carpe, anguille ou petite friture servaient de repas le soir.
Voici l’histoire de Toto, coiffeur de son état rue de Trans, qui ne s'entendait plus avec son épouse. De guerre lasse, elle profita d'un jour où son mari était parti à la pêche pour la journée pour déménager en emportant tout ce que contenait la maison. Les voisins qui avaient assisté à son départ précipité, accueillirent Toto à son retour. Après qu'il eût découvert la surprise qui l'attendait, ils lui demandèrent : – “Alors Toto, la pêche a été bonne ?” – “Oui ! Mais comment vais-je faire cuire le poisson ?” répondit-il. |
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Sans oublier l'incontournable foire internationale de l'olive inaugurée en 1954 par le ministre de l'Agriculture. Elle était née sur l'initiative du colonel Pouey-Sanchou, commandant le 19e RA et d’une petite équipe composée du maire Favro, du préfet Franceschi, respectivement agent immobilier et journaliste à Nice Matin. A Draguignan, le conservatoire et des associations culturelles musicales de chant et de peinture, permirent aux personnes de s'exprimer artistiquement, en attendant de devenir célèbres, un jour peut-être. Le 7e Art prit un tel essor qu'une troisième salle fut construite dans les années 1950 à côté des salles bâties auparavant dans l'Eldorado. |
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Mme Ferrier se souvient qu'à Montferrat : Pour Mme Martin également : De grands comédiens ont fait rêver plusieurs générations, mais n'étaient pas toujours considérés à leur juste valeur. Leï Jouven Dracenen, groupe musical et folklorique, rythmaient au son du fifre et dupipeau toutes les fêtes locales. |
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Le cirque déroula son long cortège de roulottes et de cages ambulantes et revint comme avant la guerre, divertir les petits et les grands en montrant ses bêtes exotiques, des éléphants, des girafes, des lions, en exhibant des géants, des lilliputiennes, des nains, des femmes à barbe.
Sous le chapiteau, le public applaudissait l'adresse des jongleurs, les yeux levés vers la toile colorée. Il retenait sa respiration, béat d'admiration à la vue des acrobates et se tordait de rire devant les fanfaronnades des clowns et leur accoutrement désopilant. Au sortir de cette féerie, les enfants dégustaient une barbe à papa barbouillant leurs pommettes de sucre rose. |
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