La libération


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Raoul Brulat, un disparu dracénois

Et enfin, en 1944, arriva la Libération attendue et convoitée, entraînant une euphorie générale. Meurtrie, la France soulagée put souffler et compta ses blessés, ses disparus et ses héros.
Les Alliés avaient anéanti le régime nazi. Les poches remplies de cigarettes, de chewing-gum, de barres de chocolat, de bonbons, les Américains au sourire légendaire, aidés des Anglais, délivrèrent le pays. On les trouva beaux et des histoires d'amour se nouèrent.
Les cloches carillonnèrent. De nombreux défilés furent organisés, ponctués de « Hourra ! Hourra ! », d'embrassades et d'accolades prodiguées par des personnes endimanchées. Les troupes amies goûtèrent au petit vin rosé de Provence, dégustèrent les olives et les figues juteuses et mordorées.

Clic pour agrandir Marius Giraud dit Manu
Monferrat

Les bals musette cadencèrent cette renaissance. Auparavant, ils se déroulaient en ville et dans les villages alentour dans la journée car, comme l'explique Lucienne Bérenguier : “Nous étions jeunes, nous allions nous amuser quand même et le dimanche nous montions au bal à Claviers. Nous partions vers quinze, seize heures puis nous nous en retournions à pied dans l'autre sens à la fin de la journée.”

Un monsieur de Draguignan, Dédé Marcelloni, animait la fête avec son accordéon. Il rappelle qu’avant la Libération, les bals étaient autorisés dans la journée : “C'était le soir qu'il fallait faire attention parce qu'ils ramassaient les jeunes pour les envoyer travailler en Allemagne.”

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Les américains descendant le Bd Clémenceau à Draguignan
Une certaine prudence donc s'imposait.
A Montferrat, c'était Marius Giraud dit Manu, muni de son inséparable instrument de musique qui adorait divertir le village au son des flonflons et, partout dans les communes et dans les bourgs, on chantonna, on tourna, on virevolta. On se laissa aller à une explosion d'allégresse qui retomba en cascade de légèreté et en bulles de rire. Les bals purent enfin s'épanouirent en toute gaieté.
Les jeunes femmes ingénieuses confectionnèrent des chemisiers et des robes (même de mariée), dans la toile de parachute pour aller danser. Une nouvelle mode était lancée.

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