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Interview de Madame Ferrier



Madame Ferrier a vécu à Montferrat jusqu'à l’âge de 18 ans
Les allemands ont pris les plus belles villas.
Ils ont réquisitionné la moitié de l’école pour y entreposer leurs marchandises.
Le village était fermé par des barrières, une en haut et une en bas du village.
L’école se passait normalement à Montferrat.
Pour l’alimentation : tout était rationné par 100g, 50g.(sucre, café).
Habillement : difficile, on se débrouillait pour se vêtir, les plus grands donnaient leurs vêtements au plus petits. On raccourcissait les manches, les bas de jupes et pantalons si besoin.

En 1945 Madame Ferrier avait 10 ans, elle est allée jusqu’au certificat d’études puis s’est arrêtée. avec d’autres.
A la saison des vendanges, elle partait à Roquebrune, Figanière, filles. N’ayant pas de véhicule, c’est le propriétaire des vignes qui venait les chercher et de ce fait elles restaient sur place tout le temps de la vendange.
La première innovation qui est entrée dans le quotidien de Madame Ferrier a été le frigidaire.
Le lavoir de Montferrat était le lieu de conversations favori des femmes, des enfants. Madame Ferrier en garde une grande nostalgie et bien des années après avoir quitté son village elle remontait tous les week-ends pour laver son linge dans ce fameux lavoir.
L’arrivée des Italiens n’a pas laissé de souvenirs particuliers à Madame Ferrier sauf une anecdote : elle a eu très peur du bruit de la moto sur laquelle des italiens ont traversé le village et elle se souvient de leur chapeau vert et de la plume dessus.
Ses journées d’enfant étaient rythmées par l’école et l’aide quelle pouvait apporter à ses parents qui étaient agriculteurs.(garder les chèvres, ramasser les pommes de terres)
Le soir elle prenait le frais en compagnie de ses amis et des adultes sur la placette, s’il manquait de sièges les villageois apportaient leur chaise.
Histoire des vers à soie.
Pendant la guerre, on recevait une petite boîte, bien sûr, j’étais trop petite, la récolte était faite principalement par mes parents, mes tantes, mes cousins.
On les mettait sur des claies à étages dans un endroit où on pouvait tenir une chaleur constante, sans bruit et sentant bon. Au fur et à mesure que les vers grossissaient et ce pendant 40 jours ,on nettoyait les claies, nous changeions les feuilles de mûrier, nous allions cueillir du thym.
Les vers à soie grossissant, nous les mettions sur des claies verticales afin qu’ils montent faire leur cocon.
Au bout de 40 jours, nous nous installions tous sur la placette (parents, tantes, cousins et autres villageois) et nous nettoyions les cocons. Puis tout était expédié. Plus la qualité était bonne, plus on était payé mais pour avoir 1 kilo ,il en fallait. Cela devait être rentable car mes parents recommençaient tous les ans.

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